À Varangeville-sur-mer je me trouve avec le réalisateur d’un beau documentaire fait
il y a presque 10 ans.
Dans sa
chambre, se trouve un rétroprojecteur bien installé qui me donne la sensation d’être dans une petite salle de cinéma
d'auteur.
Le
film commence et là je vois qu’il n’y a rien d’amateur : de belles images
faites en négatif avec une caméra 35mm, un casting étonnant et une grâce unique
dans la façon de raconter l’histoire. Je me sens chanceuse d’être là.
Au cours du film je ne peux pas
dire que le cadrage de la caméra et le montage ont été fantastiques.En revanche, la subtilité et la composition de l'œuvre étaient
touchantes de sorte que le manque
de technique pourrait être pardonné.
Le plus intéressant est que je pouvais
comprendre la similarité entre le sujet du film et la vie personnelle du
réalisateur.
Vrai
passionné de jeux de hasard depuis ses 18 ans, George Sebag a écrit
ce scénario en s’inspirant de sa
propre expérience. Le script a été oublié dans les toilettes par Sebag. Pendant un dîner chez lui,
un ami personnel de sa femme qui était producteur de cinéma trouve
les écrits et lui propose la réalisation du projet.
Sebag accepte tout de suite et les deux
s’engagent dans cette production.
Une
semaine avant le tournage parfaitement planifié, le producteur abandonne le
projet à cause d’une grande
production qui lui a été proposé.
Sebag, metteur en scène
expérimenté, se retrouve sans
soutien. Il décide malgré tout de n’a pas laisser passer l’opportunité de réaliser
son premier court-métrage étant donné qu’il avait toute une équipe et un
casting qui travaillaient pour lui et une bonne
partie de matériel.
L’histoire commence avec son personnage principal un mendiant,
appelé zéro, interprété par l’Américain Jango Edwards, qui avec l’aumône achète
un costume et va au casino. Là-bas il va faire des paris. Bien évidemment sur
le nombre zéro. Il gagne une fois. Il relance son pari sur le nombre de zéro, il gagne une
deuxième fois. Il répète son pari une troisième, une quatrième, une cinquième
fois et il gagne toujours.
Il continue.
Il
joue encore sur le zéro une douzaine de fois et il gagne encore.
Il joue jusqu’ à faire sauter la banque sur le zéro et il gagne à chaque
fois.
Le
casino ferme.
Dans la rue, le monsieur Zéro,
auparavant sous-estimé par tous, est maintenant admiré et respecté.
L’œuvre est accompagnée de la douce
chanson << Strangers in the night>> interprété par Frank Sinatra.
Les droits de la chanson ont été donnés par la Universal Music, après avoir vu le
film.
Une chance inexplicable car peu de demandes de réalisateurs peu connus sont
examinées par cette maison de production.
On
trouve ce beau court sur Internet.
http://www.youtube.com/watch?v=4iHS-wSvs78
Il
vaut la peine le jeter un coup d'œil.
Gabriela
Perriere
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire