1.
L’histoire et l’origine du concept
de slow food.
Le mouvement du « slow food » a été
créé à Rome en 1986 en réaction à l’ouverture d’un MacDonald. Le déclencheur
était le fait que la restauration rapide menace notre santé, détruit les
traditions culinaires et la gastronomie locale, et enfin standardise le goût
(tout le monde veut manger à l’« américaine »). En 1989,
l’association « slow food France » a été fondée (http://www.slowfood.fr/).
Elle rassemble environ 2000 adhérents aujourd’hui, qui se réunissent autour de
45 convivia locaux. Dans le monde, on compte près de 100.000 adhérents répartis dans cent pays, et
près de 1000 convivia.
Le logo du mouvement est un escargot :
2.
Idéaux et objectifs de la
philosophie slow food
Les objectifs sont divers :
-
s’opposer aux effets dégradants de
l’industrie et de la culture de la restauration rapide qui standardisent les
goûts
-
promouvoir une philosophie de
plaisir : manger est un plaisir épicurien
-
promouvoir les effets bénéfiques de
la consommation locale
Voilà pour les revendications officielles.
Autrement dit, il s’agit de prendre du plaisir en mangeant, plutôt que de
manger par nécessité, mais aussi de consommer des produits locaux, qui ne
nécessitent pas de longs transports.
Personnellement, je vois d’autres raisons
d’adhérer : pour moi, c’est le respect envers la nature. On ne doit pas
presser la nature, mais lui laisser le temps de produire lentement, en
respectant son rythme. Respecter la terre, et respecter ceux qui travaillent la
terre, mais aussi les animaux et les plantes qui nous nourrissent.
3.
Situation en France et en
Corée :
On parle toujours du « paradoxe
français » : le repas est un moment très spécial dans la famille, on
prend beaucoup de temps pour manger et on discute longuement. Même si on mange
des choses caloriques, les Français sont réputés être très minces, grâce au
temps passé à table. Malheureusement, j’ai l’impression que les sandwicheries
et les kebabs, MacDo, Subways… sont en train de détruire ces traditions, et
d’importer les mêmes problèmes qu’ailleurs, notamment à cause de la crise, qui
pousse beaucoup de gens à préférer des repas du supermarché ou des
sandwicheries aux déjeuners complets.
En Corée, l’alimentation joue un rôle
fondamental. On pense que la nourriture peut guérir, et on considère les
aliments comme des médicaments. La médecine traditionnelle coréenne est très
liée aux plantes et aux aliments, et on prescrit certains repas contre certains
symptômes. Les Coréens consomment beaucoup de légumes et aujourd’hui, de
nombreux Coréens (notamment par peur des aliments importés de Chine, ou des
Etats-Unis) vont chercher leurs légumes très loin, chez des petits producteurs
bio, ou les cultivent eux-mêmes. Mais malheureusement les jeunes découvrent
aussi Burger King, les doughnuts et les sandwichs au pain de mie.
4 .
Autour du slow food
Si vous habitez à Paris, vous avez surement vu
les paniers bios, les marchés bio, les produits bio chez Monoprix. Le bio est
une forme de recherche de produits naturels, mais beaucoup de produits bio sont
en fait importés d’Amérique du Sud ou même de Chine. Ils ne sont donc souvent
pas très écologiques, et ils ne respectent pas les idées du slow food.
Parallèlement, il y a beaucoup d’agriculteurs
qui apportent leurs légumes, fromages, miel et œufs en ville. C’est le système
des Amap, un phénomène né au Japon. On s’abonne à des paniers hebdomadaires, ce
qui a plusieurs avantages : on peut des fruits et légumes de saison,
frais, et qui sont cultivés près du lieu de résidence. Ainsi, les transports
sont réduits, et le paysan s’engage à utiliser des méthodes de culture
traditionnelles, qui respectent l’environnement. En échange, il est sûr d’avoir
des revenus stables, et il peut gagner plus car il vend directement, sans intermédiaire.
On lutte ainsi contre les supermarchés qui imposent leurs règles et profitent
des agriculteurs et des clients.
Mais il y a près de chez moi une rue que je
vous recommande, la Rue Sainte Marthe. Là, vous trouvez plusieurs petits
restaurants spéciaux, et qui sont proches de l’esprit du slowfood : un
restaurant associatif, où vous mangez autour d’une grande table, et pouvez
discuter avec des inconnus. Mais il y a aussi deux restaurants où vous mangez
dans la cuisine de l’hôte, qui prépare pour vous des plats traditionnels
(italiens), avec des produits qu’il apporte de son village natal. Vous mangez
lentement car il prépare en même temps le repas, avec les produits frais qu’il
propose aussi à l’achat.
Très intéressant !
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