lundi 30 avril 2012

Le slow fooding : l’avenir de la gastronomie ?


1.     L’histoire et l’origine du concept de slow food.

Le mouvement du « slow food » a été créé à Rome en 1986 en réaction à l’ouverture d’un MacDonald. Le déclencheur était le fait que la restauration rapide menace notre santé, détruit les traditions culinaires et la gastronomie locale, et enfin standardise le goût (tout le monde veut manger à l’« américaine »). En 1989, l’association « slow food France » a été fondée (http://www.slowfood.fr/). Elle rassemble environ 2000 adhérents aujourd’hui, qui se réunissent autour de 45 convivia locaux. Dans le monde, on compte près de 100.000  adhérents répartis dans cent pays, et près de 1000 convivia.
Le logo du mouvement est un escargot :

 

2.     Idéaux et objectifs de la philosophie slow food

Les objectifs sont divers :
-       s’opposer aux effets dégradants de l’industrie et de la culture de la restauration rapide qui standardisent les goûts
-       promouvoir une philosophie de plaisir : manger est un plaisir épicurien
-       promouvoir les effets bénéfiques de la consommation locale

Voilà pour les revendications officielles. Autrement dit, il s’agit de prendre du plaisir en mangeant, plutôt que de manger par nécessité, mais aussi de consommer des produits locaux, qui ne nécessitent pas de longs transports.
Personnellement, je vois d’autres raisons d’adhérer : pour moi, c’est le respect envers la nature. On ne doit pas presser la nature, mais lui laisser le temps de produire lentement, en respectant son rythme. Respecter la terre, et respecter ceux qui travaillent la terre, mais aussi les animaux et les plantes qui nous nourrissent.

3.     Situation en France et en Corée :

On parle toujours du « paradoxe français » : le repas est un moment très spécial dans la famille, on prend beaucoup de temps pour manger et on discute longuement. Même si on mange des choses caloriques, les Français sont réputés être très minces, grâce au temps passé à table. Malheureusement, j’ai l’impression que les sandwicheries et les kebabs, MacDo, Subways… sont en train de détruire ces traditions, et d’importer les mêmes problèmes qu’ailleurs, notamment à cause de la crise, qui pousse beaucoup de gens à préférer des repas du supermarché ou des sandwicheries aux déjeuners complets.

En Corée, l’alimentation joue un rôle fondamental. On pense que la nourriture peut guérir, et on considère les aliments comme des médicaments. La médecine traditionnelle coréenne est très liée aux plantes et aux aliments, et on prescrit certains repas contre certains symptômes. Les Coréens consomment beaucoup de légumes et aujourd’hui, de nombreux Coréens (notamment par peur des aliments importés de Chine, ou des Etats-Unis) vont chercher leurs légumes très loin, chez des petits producteurs bio, ou les cultivent eux-mêmes. Mais malheureusement les jeunes découvrent aussi Burger King, les doughnuts et les sandwichs au pain de mie.

4 .     Autour du slow food

Si vous habitez à Paris, vous avez surement vu les paniers bios, les marchés bio, les produits bio chez Monoprix. Le bio est une forme de recherche de produits naturels, mais beaucoup de produits bio sont en fait importés d’Amérique du Sud ou même de Chine. Ils ne sont donc souvent pas très écologiques, et ils ne respectent pas les idées du slow food.

Parallèlement, il y a beaucoup d’agriculteurs qui apportent leurs légumes, fromages, miel et œufs en ville. C’est le système des Amap, un phénomène né au Japon. On s’abonne à des paniers hebdomadaires, ce qui a plusieurs avantages : on peut des fruits et légumes de saison, frais, et qui sont cultivés près du lieu de résidence. Ainsi, les transports sont réduits, et le paysan s’engage à utiliser des méthodes de culture traditionnelles, qui respectent l’environnement. En échange, il est sûr d’avoir des revenus stables, et il peut gagner plus car il vend directement, sans intermédiaire. On lutte ainsi contre les supermarchés qui imposent leurs règles et profitent des agriculteurs et des clients.

Mais il y a près de chez moi une rue que je vous recommande, la Rue Sainte Marthe. Là, vous trouvez plusieurs petits restaurants spéciaux, et qui sont proches de l’esprit du slowfood : un restaurant associatif, où vous mangez autour d’une grande table, et pouvez discuter avec des inconnus. Mais il y a aussi deux restaurants où vous mangez dans la cuisine de l’hôte, qui prépare pour vous des plats traditionnels (italiens), avec des produits qu’il apporte de son village natal. Vous mangez lentement car il prépare en même temps le repas, avec les produits frais qu’il propose aussi à l’achat.










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