Si
le théâtre occupe une place particulière dans la littérature,il est à la fois
texte et représentation. Il s’agit d’un traitement qui transforme l’écrit à un
spectacle devant un public. En s’appuyant sur le même texte, on peut y avoir
plusieurs représentations selon les différents points de vue des metteurs en
scène .
La
pièce de théâtre intitulée "l'École des femmes" est écrite par Molière
en 1662. Mon expérience d’observer
la mise en scène de cette pièce en Janvier 2012 par la troupe de Monsieur Jean Liermier au Théâtre 71 me
permet de relier le texte avec sa représentation sur scène.
La première remarque s'impose sur l’espace et le décor scénique. En effet, l’espace sur la scène n'est seulement un lieu physique où les acteurs jouent la scène, mais aussi un espace déterminé par des conventions morales établies entre le metteur en scène et les spectateurs : la lumière bleue sur un fond sombre de la scène renvoit une ambiance un peu triste, mais la lumière claire sur Agnès fait ressortir sa naïveté ; au milieu de la scène,une petite chambre reposée sur un l’arbre représente l’endroit où Agnès est séquestrée et gardée par des domestiques dès sa jeunesse. On dirait qu’elle est physiquement est moralement enfermée dans une prison en l’air. Néanmoins,cette prison est demi- ouverte :descendre par la grande échelle à côté devient le seul moyen pour s’en sortir. Par ailleurs, les rideau joue un rôle important sur la scène, il s’ouvre, se ferme, monte et redescend pendant les découpages de la pièce, en fonction du besoin de la situation.
La première remarque s'impose sur l’espace et le décor scénique. En effet, l’espace sur la scène n'est seulement un lieu physique où les acteurs jouent la scène, mais aussi un espace déterminé par des conventions morales établies entre le metteur en scène et les spectateurs : la lumière bleue sur un fond sombre de la scène renvoit une ambiance un peu triste, mais la lumière claire sur Agnès fait ressortir sa naïveté ; au milieu de la scène,une petite chambre reposée sur un l’arbre représente l’endroit où Agnès est séquestrée et gardée par des domestiques dès sa jeunesse. On dirait qu’elle est physiquement est moralement enfermée dans une prison en l’air. Néanmoins,cette prison est demi- ouverte :descendre par la grande échelle à côté devient le seul moyen pour s’en sortir. Par ailleurs, les rideau joue un rôle important sur la scène, il s’ouvre, se ferme, monte et redescend pendant les découpages de la pièce, en fonction du besoin de la situation.
Au
niveau du costume des comédiens,sa fonction n’est pas purement esthétique, mais
comme des objets de signe. En premier lieu, on peut noter que les costumes
d'Arnolphe et de ses domestiques correspondent aux références historiques au 17e
siècle de la France. Par contre, Agnès et Horace s’habillent en style plutôt
contemporain. D’après moi, cet écart en costumes renvoie l’idée qu'Agnès et
Horace, comme porteurs de la nouvelle pensée, s’opposent au monde réel de
l’époque. Également,le choix de costume s’attache étroitement aux caractéristiques et le
statut social du personnage. La robe blanche et le pull rouge d’Agnès
correspondent parfaitement à sa pureté en morale et son désir pour l'amour,tandis que ses
cheveux blonds renforcent sa personnalité qui est naïve mais "stupide". Arnolphe, en costume noir
bien taillé, déguise comme un gentilhomme bourgeois,mais ses cheveux blancs
rendent évidence de son âge et son angoisse.
Le
dernier aspect concerne le jeu d’acteurs, constitué par la prise de parole et
les mouvements corporaux. Avant tout, c’est au niveau de la prise de parole que
j’ai senti plus fortement la spécificité du théâtre. Les échanges verbaux entre
les personnages sont essentiellement sous forme de la réplique. Pas comme les
dialogues quotidiens qu’on peut entendre partout dans la vie, la réplique
théâtrale a deux caractéristiques : d’une part, ayant un rythme dynamique, la
réplique sert à l’évolution du dialogue ou de l’action du personnage. Par
exemple, entre Arnolphe et Agnès,la question et la réponse se succèdent une
après une autre, avec une voix plus en plus rapide et élevée. Également, Arnolphe
utilise des discours de la terreur pour frapper l'imagination d'Agnès, en
employant des longues répliques sans interruption. D’autre part, ayant une
valeur esthétique, les répliques entre personnages sont complétées par des
effets d’échos ou de symétrie. Par exemple, des reprises du mot et des phrases
consonantes en rime sont souvent entendues.
En outre, les mouvements corporaux des acteurs permettent
des effets ironiques. Par exemple, lorsque Arnolphe fait Agnès lire les maximes
du mariage, ce barbon mène son autorité en multipliant des gestes impératifs à
la main. Il s’assit sur une chaise, écoute à Agnès avec un sourire formidable
et des yeux fermés, comme un éducateur
qui est en train d’évaluer les connaissances de son élève. Quant à Agnès,au
debout, elle lit les maximes avec la tête inclinée sur le côté, comme une
apprenante sage, mais distraite. En effet,on peut noter que les comportements
d’Agnès restent toujours dans la bêtise et l'ignorance :elle courir autour de
la scène comme un sauvage, gratte sa jambe comme un enfant, et même enlève sa
robe pour essuyer le visage... Tout cela, figure l’image d’une ingénue qui n'a
aucune expérience sociale en dehors de la maison. D’ailleurs,il faut souligner
que l’essentielle des actions entre Agnès et Horace ne sont pas directement
représentées sur la scène. Dans leur amour, il y des rendez-vous secrets, des
lettres d’amour, des amants qui grimpent aux échelles,mais toutes les actions
se passent hors scène, et racontées par les acteurs.
À la fin de la pièce, la lettre
d’amour implicite un Happy Ending pour les jeunes amants. Néanmoins, le sujet
de « L’École des femmes » reste toujours dans les enjeux entre les générations,
entre les sexes, entre les classes sociales. À travers le texte et la mise en
scène, on voit bien qu'à l’époque,il n'existe aucune égalité entre et les
hommes et les femmes. Tout le pouvoir est donné à Arnolphe pour annoncer le
destin d’Agnès: une jeune fille qui est ignorées par la société et considérée comme
un bien de l'homme. Elle n'a pas le droit d'avoir ni envies ni ambitions, ni
volontés. C'est la raison pour laquelle, Molière voulait dénoncer cette inégalité
qui est injuste et intolérable.
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